Présentation du catalogue / livre aux éditions Somogy :

Texte écrit par Jean Luc Chalumeau :

" MICHELE KATZ. Esthétique du désastre"


1. Contenu et intentions

Ce catalogue/livre de 112 pages et 80 illustrations a une triple fonction :
1. il est le témoin-papier de l’exposition double de Michèle Katz à la Maison des métallos pour son inauguration,
du 8 Janvier au 5 Février 2008.
Ce nouvel espace culturel de la Ville de Paris est inauguré aux mêmes dates.
Cette exposition comprendra : une installation/performance " à Paul Celan " :" Personne ne témoigne pour le témoin " : chemin.
Il y a dans le titre une citation de Celan
C’est une boite noire de 160 m_, dans laquelle se déroulent plusieurs actions concomitantes. Le descriptif se trouve dans le dossier joint.
Une exposition d’une vingtaine de peintures sur toile aura lieu en même temps.
Quatre conférences autour du thème de " la culture mémorielle de la Shoah et la crise actuelle de la représentation " auront lieu dans un troisième espace de la Salle Claire de la maison des métallos.
Ce catalogue est donc la trace du parcours de peintre de Michèle Katz
pendant quinze ou vingt ans.
Cette exposition est soutenue par la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Cette reconnaissance et la confiance faites à Michèle Katz a permis à la Maison des métallos de se charger de cet événement. Le choix personnel de son Directeur Gérard Paquet est extrêmement important. Outre le choix de l’œuvre de Michèle Katz, il a choisi comme ligne personnelle le thème " Les routes de la paix ".

2. La deuxième fonction de ce catalogue est d’analyser, décrire,
comprendre les items propres à l’art et à son évolution interne à une époque qui est la nôtre. Ceci est l’expertise de Jean Luc Chalumeau qui écrit dans la revue " Verso arts et lettres "dont il est le Rédacteur en chef.
En effet, le titre de l’ouvrage annonce une analyse de l’art contemporain en tant que la démarche artistique de Michèle Katz se situe historiquement " après la Shoah ", avec toutes les questions y afférentes.
" Esthétique du désastre" se définit dans son titre comme une périodicisation et une direction artistiques.
Il est question de chercher à comprendre ce qui sous-tend la démarche du peintre.
La recherche de JL Chalumeau a toujours été liée à des artistes qui pensent que la peinture se lie à des questions d’ordre éthique, politique, philosophique, historique. Il a décrit ce phénomène étrange qui fait qu’un artiste, tout d’un coup " fait " ce qu’il ne pouvait pas faire " avant " une certaine compréhension de son époque, et qui " renverse le souffle " comme l’écrit Celan.
Michèle Katz " fait " avec ses empreintes particulières à partir de corps humains enduits d’huile et de cendre sur le papier japon qui reçoit l’empreinte hors toute coloration, ce que " fait " la disparition physique des 5 millions 200 mille juifs d’Europe de l’Est : non seulement ils ont été tués, mais ils ont disparu en fumée, sans inscription, sans sépulture, sans un mot pour dire adieu, sans une preuve de leur existence sur cette terre.
En ce sens, on peut parler de disparition réelle, physique, en plus de la mort telle que nous la concevons.
C’est ce que la peinture non faite au pinceau de Michèle Katz fait.
.L’artiste ne se sert d’aucune métaphore représentative, ou de description hyper-réaliste ou bien encore embellie, esthétisée, de la mort.
D’où le paradoxe du titre qui côtoie l’aporie.
L’acte pictural-même devient alors un rite gestuel simple. Mais un rite gestuel empreint de spiritualité car il est du côté de la vie, et donc du possible symbolique, et non d’une esthétique improbable d’un " extrême " qui ne sait pas d’où il vient.
Michèle Katz manifeste par ce fait son appartenance au peuple juif qui a toujours choisi la vie, même dans les pires moments de son histoire, et non des simulacres réputés par eux " idolâtres " de ces morts. Les empreintes de Michèle Katz sont situées " dans les airs ", comme l’écrit encore Paul Celan.
En 1979 Michèle Katz a lu la poésie de Paul Celan et son travail de peintre a changé. D’un coup. Puis ensuite par paliers, selon l’évolution de sa nouvelle technique, et de ses inépuisables applications° , gardant toujours la même méthode.
Le but de ce catalogue-livre est de le montrer, entre reproductions et mots, avec, sans doute, des retours en arrière.
Il y aura des textes de Michèle Katz aussi.
Les reproductions programmées dans le catalogue couvrent une époque récente de 13 ans de son œuvre : 1993-2006. A savoir, l’année qui a vu éclore les premières empreintes faites d’huile " ointe " sur le corps d’un modèle : d’abord d’elle-même.


3. Troisième fonction du catalogue :
Il va permettre de faire voyager l’Installation/performance, ainsi que les peintures exposées dans l’espace adjacent, et donc de vérifier sur le plan international le bien-fondé de cette démarche artistique

2.Fiche technique.

Format : 24.60 x 28 cm.
122 pages
80 reproductions
papier couché semi-mat 150 g
insertion d’un dépliant de 8 pages recto-verso reproduisant la peinture de 20 mètres recto-verso d’un seul tenant.
Ouvrage broché avec rabats cousu collé, pelliculage brillant.

Réalisation technique et conception graphique bee.come cre@tions